Rapport sur les marchés des capitaux : bilan du 3ème trimestre
À la fin du troisième trimestre, les principaux indicateurs boursiers ont atteint de nouveaux sommets historiques malgré les crises qui se poursuivent dans le monde. Toutefois, des turbulences sont apparues au cours des trois derniers mois.
Au début du mois d'août, l'indice japonais Nikkei 225 a subi sa plus forte perte en une seule journée depuis le lundi noir de 1987, avec une chute de 12,4 %. Les marchés boursiers européens et américains ont également été mis sous pression.
L'appréciation inattendue du yen et la faiblesse des données sur le marché du travail américain ont mis sous pression les investisseurs qui avaient financé des investissements à l'étranger, principalement des actions américaines, au moyen de prêts bon marché en yens. Lorsque la valeur de la dette libellée en yen a augmenté et que les prix des titres américains ont chuté, certains grands spéculateurs ont été contraints de mettre fin à leurs « carry trades ». Le marché des actions américaines et les marchés boursiers européens ont chuté de 6 % en trois jours.
Les turbulences ont toutefois été de courte durée. À la mi-août, les eaux se sont calmées après que les craintes de récession aux États-Unis se sont évaporées grâce à de fortes ventes au détail américaines et que le yen a cessé sa tendance à la hausse. Après que le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, a annoncé lors de la réunion annuelle de la banque centrale à Jackson Hole : « Le temps est venu d'ajuster la politique », la Fed a réduit le taux d'intérêt directeur d'un demi-point de pourcentage pour le ramener dans une nouvelle fourchette de 4,75 à 5,0 % et a laissé entrevoir une nouvelle baisse des taux d'intérêt de 0,25 à 0,50 point de pourcentage pour le reste de l'année.
La reprise s'est poursuivie, entraînant une fin de trimestre conciliante sur les marchés boursiers. Du point de vue européen, la seule ombre au tableau est la faiblesse du dollar américain, qui a perdu environ 4 % par rapport à l'euro au cours du troisième trimestre. Néanmoins, l'indice MSCI World (calculé en euros) a enregistré une hausse de 17,6 % sur une base annuelle, soit plus que la plupart des bourses européennes (voir figure 1).
Le prix de l'or a de nouveau été au centre de l'attention, atteignant un record historique de 2 672 USD l'once troy le 26 septembre et augmentant de 28 % depuis le début de l'année (+27 % en euros).
Pour la première fois cette année, les obligations ont pu briller à nouveau un peu. La baisse des taux d'intérêt par les banques centrales a entraîné une diminution des rendements, ce qui a eu pour effet d'augmenter la valeur des titres déjà en circulation. Depuis le début de l'année, les revenus d'intérêts et les gains de prix ont atteint un bon 3 % (mesuré par l'indice Bloomberg Global Aggregate en euros).
Serge Vanbockryck